Deux poids, deux mesures

On assiste encore une fois au Québec à un débat où la bonne foi des intervenants peut être sérieusement mise en doute. La Ligue Nationale d'Improvisation, avec l'appui de certains membres de la colonie artistique, dénonce l'utilisation de leur concept exclusif par le Parti libéral du Canada (Québec).

Pourtant, et on l'a bien vu lors des récents bulletins de nouvelles, le "bon de commande" produit dans le cadre de cette transaction d'affaires spécifie bien que les installations louées par une firme de publicité serviront pour le projet "Match PLC". Les gens de la LNI peuvent bien pousser des hauts cris et dénoncer cette odieuse "contrefaçon", ils ne trompent personne. On essaie même de nous faire croire qu'on aurait réagit de la même façon si le Bloc avait été à la place du PLC. Ben voyons donc! Quand on leur rappelle la fameuse tournée de la LNI pour le Oui en 1995, les dirigents de l'organisme rétorquent que ce n'était pas pareil! Les artistes avaient donné leur consentement à l'époque! À ce que je sache, il y a aussi des artistes qui jouent dans les publicités du PLC. Ont-ils été forcés de performer contre leur gré dans ces publicités. Non, ils ont fait comme la LNI qui a loué ses décors parce qu'elle avait besoin d'argent : ces comédiens ont accepté un contrat pour exercer le métier grâce auquel ils gagnent leur vie. Voudrait-on leur nier le droit d'exercer leur métier comme bon leur semble?

Ce n'est pas d'hier que le milieu artistique québécois vit dans une bulle : le pays du Québec! Mais j'ai des p'tites nouvelles pour vous : le concept des matches d'impro est utilisé partout dans la province par bon nombre d'associations et d'organismes et les soirées d'impro font maintenant partie des moeurs des Québécois. Vous devrez un jour vous faire à l'idée, Mesdames et Messieurs de la LNI : les Québécois fédéralistes existent, ils sont ici pour rester et ils se reconnaissent, eux aussi, dans les moeurs et les symboles qui font la spécifité de la société québécoise.

Jules